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HORS-SERIE «Libérez la parole», ils disent

Il parait que depuis Me too, tout irait mieux pour les femmes. Celles-ci seraient enfin entendues. Mais être entendues ne signifie pas être écoutées, crues, réconfortées. Dans ce hors-série, j’essaie de comprendre si la libération de la parole est actée dans quelles mesures celles qui parlent ont gain de cause ?

Cette série de podcasts part d’une expérience faite via les applications pour enquêter sur le traitement des violences sexuelles et sexistes en Allemagne.

ACTE I – Adelaïde

TW: Le récit que vous allez entendre mentionne des faits de violences sexuelles. Assurez-vous d’être dans de bonnes conditions pour l’écouter.

Ce récit je lai d’abord entendu sur le podcast anglophone Unmatch me now, qui interroge, comme Homo swipiens les utilisateur-ices des applications de rencontre.

Adélaïde a bien voulu à nouveau se raconter à mon micro. A travers ses histoires de dating, elle redéfinit constamment sa recherche amoureuse, ses attentes nourries d’espoirs mais aussi de déceptions face à la malhonnêteté, à la trahison et parfois à la violence. Car la violence des relations qui commencent en ligne, c’est aussi de voir sa confiance, son corps, son être brisés par un inconnu sur lequel on avait parié.

Parce qu’après tout, pourquoi ne pourrait-on pas faire confiance à cet inconnu ? Pourquoi devrait-on constamment se méfier ? Pourquoi devrait – on partir du principe que cet inconnu pourrait être un potentiel violeur ?

Ecoutez l’épisode.

ACTE II – Adélaïde, Juliette et Louise – ACTE II

En Allemagne 90% des plaintes pour agressions sexuelles sont classées sans suite selon l’organisation la Terre des Femmes. Alors pourquoi parler ? Qui a envie de supporter cette charge, la remise en cause perpétuelle de sa parole, le passage au crible de sa vie pour qu’au bout du compte il n’y ait même pas l’ombre d’une réparation ?  Sans oublier le fait que la justice tend à être plus clémente lorsqu’il s’agit de juger les violences sexistes dans le cadre conjugal – à ce propos regardez le reportage d’ARTE Tu m’appartiens ! Racines d’un féminicide

Il suffit de toute façon de regarder les trends Tik Tok de ces derniers mois pour comprendre la violence de cette double peine. 

Libérez la parole et au bûcher.

Lorsque l’ordre établi tremble se rigidifie-t-il aussi ? 

Les trois histoires que vous allez entendre, sont les parcours trop ordinaires de victimes d’agressions sexuelles, qui ont libéré la parole dans une société qui n’est pas encore tout à fait prête à la recevoir.

Tant pis, elles continueront de parler.

Victimes de violences sexistes et sexuelles, on vous croit. 

*Le prénom a été modifié. 

Ecoutez l’épisode.

ACTE III – Lisa Schmidt & Céline Feldmann, expertes en droit pénal allemand.

Pour les non anglophones, cet épisode a été sous-titré. Veuillez-vous référer à la transcription sur Anchor et Spotify. 

Les agressions et violences sexuelles sont difficiles à sanctionner car la plupart du temps, cela se passe entre deux personnes, sans témoin. Mais pas seulement. Il y a aussi une croyance profondément ancrée dans le système, selon laquelle la victime est à blâmer. Elle doit avoir fait quelque chose. Elle exagère probablement, peut-être même qu’elle ment.

Je n’en dirai pas plus. Je vais simplement vous inviter à écouter Lisa Schmidt et Céline Feldmann, deux expertes en droit pénal en Allemagne.

Ecoutez l’épisode.

Références trailer

  • Texte original « Scène chorale 2 », J.O.N.C par la Jonquilles, janvier 2020 
  • Rose Lamy « Défaire le discours sexiste dans les médias », JCLattès, Octobre 2021
  • Les trends TikTok 

Citations entendues

Voix

  • Juliette, Pierre, Loris, Paul, Choeur: atelier de création scénique de Berlin 

Musique

  • LASERGUN
  • Nade Mukanja, Zap Mama interprétée par la chorale suisse Chor im Hof

Mixage et post-production

Leonardo Pedron

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